Les petites et moyennes entreprises forment une grande partie des entreprises du Canada et contribuent massivement à l’économie nationale.
Selon les statistiques du gouvernement du Canada, en date du mois de décembre 2017, il y avait au pays un total de 1,18 million d’établissements employeurs. De ce nombre, 1,15 million (97,9 pour cent) étaient des petites entreprises, 21 926 (1,9 pour cent), des moyennes entreprises et 2939 (0,2 pour cent ), de grandes entreprises.
Environ les deux tiers des Canadiens travaillent dans des entreprises comptant moins de 100 employés. Pour que ces entreprises puissent prospérer, elles doivent rester au fait des innovations dans leur secteur d’activité. Les universités et les instituts collaborent depuis longtemps avec les PME. Elles partagent avec ces entreprises de l’information sur les nouvelles technologies et offrent aux étudiants une formation qui leur permet de se démarquer sur le marché du travail.
Chaque année, les entreprises canadiennes comptent sur les universités et les instituts pour les aider à améliorer leurs processus et à développer leurs services.
Ainsi, les étudiants universitaires se voient offrir d’excellentes occasions de parfaire leur éducation grâce à des expériences de travail réelles, par l’entremise de stages coopératifs ou traditionnels dans de petites et moyennes entreprises.
Les étudiants universitaires peuvent également participer à des programmes de recherche appliquée, ce qui leur permet à la fois de développer leur pensée critique et d’être une source d’idées novatrices et de progrès technologiques pour leur secteur d’activité.
De fait, les membres de Collèges et instituts Canada (CICan) ont participé à plus de 7300 programmes de recherche au cours de l’année scolaire 2017-2018, et 64 % de ces programmes se déroulaient dans des PME.
L’enseignement coopératif est un partenariat tripartite entre l’université, l’étudiant et l’entreprise. Les étudiants sont heureux de montrer leurs connaissances et leurs talents tout en acquérant une expérience concrète du travail.
Mais les stages coopératifs ne sont pas seulement bénéfiques pour les étudiants : ils donnent aussi un avantage aux employeurs dans leur secteur d’activité.
L’enseignement coopératif offre aux entreprises l’occasion de fournir aux universités de la rétroaction concernant leurs programmes, de les tenir informées des avancées technologiques dans leur secteur et de les guider dans la conception des cours.
Pour les petites et moyennes entreprises, il est avantageux d’accueillir des stagiaires coop. En effet, ceux-ci n’ont pas besoin d’une grande formation puisqu’ils ont reçu un enseignement pertinent, et ils sont motivés à acquérir de l’expérience professionnelle.
Un stage coopératif est aussi l’occasion idéale pour les employeurs d’évaluer les étudiants et de déterminer s’ils souhaitent leur offrir un poste à la fin de leurs études. Après leur stage coopératif, les étudiants sont prêts et aptes à prêter main-forte durant les périodes occupées ou à réaliser des projets spéciaux pour leur employeur.
Une petite ou moyenne entreprise est un endroit parfait pour commencer sa carrière.
Charlotte Blakeley est diplômée en administration des affaires. Avant d’accepter son poste actuel de contrôleuse générale au sein d’une grande entreprise, elle avait acquis en peu de temps une expérience significative dans une petite entreprise.
« Au début de ma carrière, raconte-t-elle, je voulais travailler dans une petite entreprise parce que je savais que j’y obtiendrais l’expérience nécessaire pour avancer. J’ai eu la chance de remplir les fonctions de gestionnaire de la paie, de commis comptable, d’acheteuse et bien plus encore. Je me suis retrouvée avec des compétences très diversifiées fort attrayantes pour mes futurs employeurs. Je suis reconnaissante d’avoir pu acquérir toute cette expérience. Je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui si je n’avais pas commencé de cette façon. »
Travailler dans une petite ou moyenne entreprise est également une bonne façon pour les futurs entrepreneurs d’aller chercher les connaissances dont ils ont besoin pour démarrer leur propre entreprise.
Liam Mason avait toujours rêvé d’être son propre patron.
« Je savais que je voulais travailler à mon compte, confie-t-il, mais j’hésitais à me lancer parce que j’étais conscient que de nombreuses entreprises finissent par échouer. Je voulais voir ce qui faisait croître et prospérer une entreprise avant de créer la mienne. Mon ancien patron et moi sommes toujours d’excellents amis même si nous soumissionnons maintenant sur les mêmes projets. Je n’aurais pas ma propre entreprise ni la liberté de faire mes propres choix et de suivre ma propre voie si je n’avais pas fait mes débuts avec lui. » Pour exploiter une entreprise, il faut être travaillant, avoir une attitude positive et de l’expérience acquise sur le terrain grâce aux partenariats que les universités canadiennes ont noués avec les petites et moyennes entreprises.
Par Jackie Fritz