Quand vient le temps de s’orienter vers le programme idéal, plusieurs carrières s’ouvrent aux élèves : devraient-ils se lancer en affaires, poursuivre des études en enseignement, ou bien se spécialiser en programmation? Pour partir du bon pied, il leur faudra donc choisir un établissement postsecondaire qui jouera un rôle déterminant dans le succès de leur vie professionnelle. Alors que sur le marché du travail, la maitrise du français est plus que jamais valorisée, les établissements postsecondaires francophones et bilingues sont en excellente position pour veiller à ce qu’elles et ils se démarquent auprès des meilleurs employeurs au pays.
Les établissements postsecondaires francophones et bilingues placent la réussite de leurs étudiantes et étudiants au cœur de leur mission, offrent des programmes de formation diversifiés et personnalisés, et rendent accessibles leurs services et leur appui financier. Étudier dans ces établissements signifie qu’elles et ils apprendront dans des environnements enrichissants, qu’ils cultiveront un esprit critique, de la curiosité, une ouverture au monde, et que leur programme reflètera les réalités qui les interpellent. Au sein de ces établissements postsecondaires, elles et ils deviendront des spécialistes hors pair et reconnus.
Les établissements postsecondaires en contexte francophone minoritaire
L’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) rassemble 22 établissements d’enseignement postsecondaire qui offrent de la formation en français en contexte minoritaire, c’est-à-dire à l’extérieur du Québec. Dispensant quelque 1 200 programmes dans plus d’une cinquantaine de lieux de formation répartis dans huit provinces et un territoire, les membres de l’ACUFC proposent des contextes d’apprentissage fort différents : des collèges, des universités et des programmes enrichis par des ententes d’arrimage mutuelles, de petits et de grands établissements, et des milieux de vie ruraux et urbains. Le parcours de leur clientèle estudiantine se forgera ainsi en étroite relation avec le corps professoral, dans un environnement à échelle humaine et au sein d’une communauté étudiante multiculturelle.
Par ailleurs, les collèges et les universités jouent un rôle charnière au sein des communautés francophones où ils sont installés. Leurs programmes, souvent marqués par l’apprentissage expérientiel, permettent la participation au développement économique local. De plus, par la recherche qui s’y effectue, ils contribuent à mieux comprendre les réalités et les défis des communautés francophones. Somme toute, ils forment la main-d’œuvre qualifiée de demain, celle qui se distinguera sur le marché du travail par ses connaissances approfondies, ses compétences techniques et sa maitrise du français et de l’anglais.
Enfin, poursuivre des études postsecondaires en français se pose comme un véritable atout économique pour une vie professionnelle et personnelle épanouie : les revenus moyens des personnes bilingues sont plus élevés que ceux des personnes unilingues!
Cinq domaines professionnels fort prisés dans la francophonie canadienne
De la littérature aux relations publiques, et de la traduction aux technologies de l’environnement, nos établissements membres offrent tout un éventail de programmes diversifiés et spécialisés dont la population diplômée contribue directement à assurer la vitalité et l’épanouissement des communautés francophones en contexte minoritaire. Actuellement, cinq grands secteurs sont fort prisés au sein des communautés, et ces expertises professionnelles sont très recherchées à travers la francophonie canadienne.
1. Médecine, soins infirmiers et sciences de la santé
Vos élèves ont-ils à cœur la santé des gens? Veulent-ils une profession qui a des incidences positives dans la vie des communautés? Le domaine de la santé est fait pour eux! Les établissements postsecondaires offrent toute une gamme de programmes en santé francophones ou bilingues qui visent à former les professionnelles et professionnels de la santé de tous les domaines, notamment en soins infirmiers, en médecine, en hygiène dentaire et en pharmacie. En plus d’exercer des professions stables et gratifiantes, les préposés aux soins de santé, les opticiennes et opticiens, les travailleuses et travailleurs sociaux, et les assistantes et assistants de laboratoire soutiennent l’offre active et équitable de services sociaux et de santé en français partout au Canada. Les étudiantes et étudiants ont tout à gagner : ils ont l’occasion de s’instruire auprès des meilleurs spécialistes de la santé, de développer des compétences pratiques lors de séances en laboratoire, et de parfaire leur esprit d’analyse lors de stages dans plusieurs milieux hospitaliers, cliniques et centres de soins. Si elles et ils souhaitent collaborer à l’avancement du domaine de la santé et améliorer le bien-être des autres, conseillez-leur un programme en santé!
2. Droit et justice
Vos élèves démontrent-ils un fin esprit critique? Est-ce que les enjeux qui touchent à tous les domaines de la société les passionnent? Une carrière en droit s’impose! Les établissements postsecondaires offrent une panoplie de programmes en français conçus pour former les futures intervenantes et futurs intervenants bilingues dans le domaine de la justice. Allant du droit aux services communautaires, les collèges dispensent des programmes d’adjoints juridiques et de parajuristes, ainsi que des programmes en techniques de services policiers, en technique d’intervention en criminologie ou en services d’incendie. Pour leur part, les universités sont fières d’offrir une section de common law entièrement en français constituée d’experts de divers domaines juridiques. Les étudiantes et étudiants peuvent alors aborder plusieurs thèmes du droit de l’environnement, des droits de la personne, du droit public, du droit autochtone, des droits linguistiques et plus encore. Si elles et ils souhaitent se porter à la défense des gens, faire avancer la recherche juridique ou prendre part aux services communautaires, un programme en droit ou en services communautaires est le meilleur choix.
3. Éducation et petite enfance
Vos élèves veulent-ils jouer un rôle déterminant dans l’apprentissage des générations futures? Font-ils preuve d’innovation dans leurs explications? Les domaines de l’éducation et de la petite enfance leur conviennent! Les établissements postsecondaires offrent des programmes spécialisés en éducation à la petite enfance, en éducation primaire et secondaire, en éducation spécialisée et en enseignement du français langue seconde. Les étudiantes et étudiants acquièrent une solide formation générale des disciplines scolaires, développent les connaissances et compétences nécessaires à l’enseignement et à la création d’environnements d’apprentissage adaptés, et peuvent mettre en pratique leurs apprentissages lors de stages dans des écoles, des organismes ou des projets de recherche. Par leur formation, ils contribuent à l’enseignement de la langue française, au continuum d’éducation en français, et à façonner les nouvelles générations francophones, de la petite enfance au postsecondaire. Si elles et ils souhaitent devenir les catalyseurs de la passion en contexte francophone minoritaire, une carrière en éducation est la voie à emprunter.
4. Tourisme, arts et culture
Vos élèves ont-ils la piqûre pour l’histoire et la culture? Voudraient-ils mettre en valeur le patrimoine culinaire et culturel local? Elles et ils excelleront dans le domaine du tourisme, des arts et de la culture! Tant au pays qu’à l’international, le tourisme francophone a le potentiel d’inciter plus de 321 millions de touristes à découvrir nos provinces et territoires1. Les établissements postsecondaires offrent une multitude de programmes collégiaux et universitaires qui valorisent le patrimoine culturel, les arts de la scène, les excursions touristiques et les activités locales, sans compter la gastronomie et les saveurs des traditions communautaires. Les étudiantes et étudiants peuvent faire briller notre histoire culturelle avec des études francophones ou françaises, animer et rapporter l’actualité locale grâce aux communications et aux techniques de médias, ou établir des ponts en apprenant l’espagnol ou le tłıcho. De plus, pourquoi ne pas faire gouter la culture locale par l’entremise des arts culinaires ou du service de la restauration? Ou même s’engager dans l’organisation des attraits touristiques en hôtellerie, en gestion du tourisme ou en gestion d’événements? Elles et ils seront au cœur de la vie culturelle de leur communauté!
5. Commerce, finance et administration
Ont-ils l’œil pour les affaires? Démontrent-ils un sens de l’assiduité et de l’organisation? Le domaine des finances et de l’administration leur conviendra! Les établissements postsecondaires offrent plusieurs programmes en administration des affaires, en commerce et en économie, avec différentes spécialisations. Les étudiantes et étudiants peuvent opter pour des volets plus économiques, tels que la finance, la comptabilité et la planification financière, ou plus administratifs, tels que la gestion, les ressources humaines, l’administration publique ou le markéting. Ces programmes étant fondés sur des approches liées aux tendances et enjeux actuels, les étudiantes et étudiants sont formés à créer un impact social positif, à œuvrer pour le développement économique francophone, et à contribuer à l’offre active de services administratifs en français.
Découvrir les membres de l’ACUFC
Les raisons de faire carrière en français sont nombreuses, et ces programmes ne représentent que la pointe de l’iceberg de l’employabilité francophone. Au sein des établissements postsecondaires en contexte francophone minoritaire, les étudiantes et étudiants ont la chance de tenir un rôle primordial quant à la vitalité des communautés et à l’essor de l’économie francophone. Et nos établissements les formeront pour saisir toutes les occasions de le faire.
Pour en apprendre davantage sur les établissements postsecondaires en contexte francophone minoritaire et sur ce qu’ils ont à offrir, nous vous invitons à consulter le site Web de l’ACUFC (acufc.ca/formations), où vous trouverez la liste des établissements membres ainsi que leurs programmes phares.
Préserver l’élan du français au-delà du secondaire
En tant que membre du personnel scolaire, vous jouez un rôle essentiel dans l’accompagnement des élèves tout au long de leur parcours scolaire. Il est crucial de leur offrir des conseils éclairés à chaque étape de leur cheminement. Certaines décisions pouvant avoir des répercussions durables sur le parcours académique, l’apport de l’équipe professionnelle et des membres du personnel revêt une importance particulière.
Au cours de l’année scolaire 2025-2026, les bourses FLS seront offertes dans une trentaine de collèges et universités répartis dans neuf provinces canadiennes.
Credit: Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC)
Pour les élèves qui ont passé plusieurs années à étudier le français à l’école, la décision de savoir où et dans quelle langue poursuivre leurs études postsecondaires n’est pas toujours facile.
Le Programme de bourses d’études postsecondaires en français langue seconde (FLS), financé par le gouvernement du Canada et administré par l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), peut simplifier ce choix difficile. Ce programme vise à encourager les étudiantes et étudiants du Canada, dont la première langue officielle parlée est l’anglais, à poursuivre leurs études postsecondaires en français. Ces bourses non renouvelables de 3 000 $ chacune sont offertes par une trentaine d’établissements partout au Canada.
Selon Statistique Canada, si une personne souhaite travailler en français à la fin de ses études, elle est plus susceptible de le faire si elle a obtenu son diplôme d’un collège ou d’une université francophone ou bilingue. Les élèves qui manifestent le souhait de travailler en français doivent être sensibilisés à cette dynamique.
Emma Neufeld, récipiendaire d’une bourse FLS, en témoigne : « Le choix de continuer à étudier en français m’ouvrirait de nombreuses portes quant à ma carrière, car je pourrais servir ma communauté dans les deux langues officielles. C’est très important pour moi, puisqu’il existe de sérieux problèmes d’accès à la justice au sein des communautés francophones. »
Mélanie Boudreau, elle aussi, considère que la maitrise du français sera un atout dans sa future carrière : « J’ai choisi de poursuivre mes études postsecondaires en français en raison des bénéfices dans ma carrière de médecine. »
Compte tenu du cout de la vie et des études collégiales ou universitaires, le soutien financier offert par la bourse FLS a été plus que bienvenu pour Daniel Di Stefano : « La bourse m’a permis de moins m’inquiéter des pressions d’avoir à payer et à financer
mon éducation, et m’a permis de me concentrer sur mes études. »
Chris Dick est du même avis : « La bourse a considérablement réduit le fardeau financier des frais de scolarité, ce qui m’a permis de consacrer plus de temps à mes études qu’à mon travail, et a constitué une motivation supplémentaire pour participer au programme bilingue. »
Le personnel enseignant investit beaucoup d’efforts pour renforcer la maitrise de la langue chez leurs élèves. Or, cette progression ne devrait pas s’interrompre à la fin du secondaire. En poursuivant leurs études postsecondaires en français, les étudiants ont l’occasion de maintenir, mais aussi d’approfondir, leurs acquis.
Lors d’un sondage récent réalisé auprès des récipiendaires de la bourse FLS, plus de 94 % des répondants ont déclaré que le fait de suivre des cours en français les avait aidés à améliorer leurs compétences en matière de conversation dans cette langue, alors que 89 % ont pu améliorer leur aisance à communiquer par écrit en français.
Bethany March peut en témoigner : « À quiconque jongle avec l’idée de poursuivre en français après le secondaire, je dirais vas-y! Ce n’est pas facile, mais c’est enrichissant. À la sortie de l’école secondaire, je croyais tout savoir du français, mais j’ai été rapidement “remise à ma place” dès la première année! En quatre ans, j’ai appris davantage sur la langue que je ne l’aurais jamais imaginé en 12e année. »
Diego Barrios-Stewart confirme que les diplômés de l’immersion française doivent être proactifs afin de ne pas perdre leurs compétences langagières : « Je ne voulais pas que le français que j’avais mis 13 ans à apprendre disparaisse, comme c’est le cas de plusieurs enfants de l’immersion. J’avais déjà vécu à Montréal et Saguenay, Québec et j’étais tombé amoureux de la culture québécoise et de la langue française depuis ce temps. J’étudie en français pour demeurer à jour en vue de mon retour dans le monde francophone. »
Jilian Hong affirme également que le fait de poursuivre ses études postsecondaires en français contribue au perfectionnement des compétences langagières : « Je voulais renforcer mes compétences en français, ce qui est une composante essentielle de ma future carrière en enseignement du français. »
Depuis le lancement du Programme de bourses FLS en 2020, près de 3 900 personnes provenant de partout au Canada ont tiré profit de la bourse pour parfaire leur bilinguisme. Pour être admissibles, les étudiantes et étudiants doivent être inscrits dans un établissement postsecondaire participant au programme et satisfaire à certains critères. Pour en savoir davantage, visitez ACUFC.ca/boursesFLS.
Par : l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne
