Fall 2024 – French

Un lien remarquable entre éducation et longévité

Combien de temps vivrez-vous?

Personne ne peut répondre à cette question avec certitude, mais nous connaissons néanmoins plusieurs facteurs qui pourraient vous aider à vivre plus longtemps. Certains de ces facteurs sont évidents, par exemple, il faut éviter le tabagisme, manger sainement et faire de l’exercice. Certains autres peuvent toutefois être surprenants.

L’un d’entre eux est le niveau de scolarité. Les chercheurs savent maintenant qu’un niveau de scolarité plus élevé est synonyme de longévité accrue. Et plus on est instruit, plus on est susceptible de vivre plus longtemps en bonne santé.

L’Institut canadien des actuaires (ICA) a étudié cette question récemment dans un rapport intitulé Scolarité et longévité (www.cia-ica.ca/fr/longevite). Certaines constatations sont étonnantes :

  • En moyenne, l’espérance de vie d’un homme de 23 ans peu scolarisé est de 74 ans, tandis qu’elle est de 82 ans si son niveau de scolarité est élevé.
  • En moyenne, l’espérance de vie d’une femme de 23 ans peu scolarisée est de 81 ans, tandis qu’elle est de 86 ans si son niveau de scolarité est élevé.
  • On pourrait croire qu’on vit plus longtemps lorsqu’on est plus riche, mais nous avons constaté que le niveau de scolarité (et non pas la richesse) était le principal facteur de différenciation en matière de longévité.

Les recherches ont montré qu’une hausse du niveau de scolarité contribuait à briser le cycle de la pauvreté et donnait lieu à une meilleure santé d’une génération à l’autre. Un niveau de scolarité plus élevé se traduit par de meilleures possibilités d’emploi, un revenu plus élevé et la capacité d’adopter un mode de vie plus sain, des facteurs qui contribuent tous à accroître la longévité.

La scolarité favorise également une meilleure qualité de vie lorsqu’on avance en âge. Par exemple, les personnes plus scolarisées sont moins susceptibles de développer la démence. Une meilleure santé en vieillissant peut permettre de gagner davantage d’argent étant donné qu’elle permet de travailler et de participer à la société plus longtemps. Les adultes plus âgés qui sont en meilleure santé nécessitent moins de soins médicaux et peuvent donc alléger le fardeau qui pèse sur le système de santé.

Toutes ces constatations signifient que l’amélioration des politiques et du financement afin de permettre au plus grand nombre de terminer des études secondaires et postsecondaires peut donner lieu à une société où les gens vivent plus longtemps et en meilleure santé. Un bon investissement, somme toute!

Étudier la longévité en tant qu’actuaire

Les actuaires sont des spécialistes de la gestion des risques et de la résolution de problèmes. Ils mettent à profit leurs habiletés mathématiques et statistiques pour réfléchir à l’avenir. Par exemple, les actuaires étudient la longévité des peuples du Canada et d’ailleurs dans le monde afin de contribuer à mettre en place les systèmes de soutien nécessaires à mesure que les gens vieillissent, comme l’assurance vie et les régimes de retraite.

Notre étude nous indique que si un plus grand nombre de Canadiens et Canadiennes atteignent un niveau de scolarité plus élevé, ils et elles vivront plus longtemps et en meilleure santé. Du point de vue de l’actuaire, la longévité accrue et la moindre incidence de maladies et d’accidents pourrait entraîner un réexamen de la tarification de l’assurance vie. Les Canadiens et Canadiennes pourraient même économiser sur les primes d’assurance du fait qu’ils et elles sont moins susceptibles de mourir jeunes. Cette longévité accrue pourrait signifier par ailleurs qu’ils et elles pourraient avoir besoin de plus d’argent pour la retraite, dont la durée serait augmentée. Les actuaires pourraient devoir recalculer les coûts des régimes de retraite pour aider la population à économiser davantage en vue d’une retraite plus longue. 

Au moyen de ce genre d’études, les actuaires élaborent des modèles de données afin d’estimer les coûts de l’assurance vie ou de régimes de retraite. Ces modèles leur permettent d’aider les entreprises à garantir la stabilité de leurs programmes et services dans le temps, d’aider les gouvernements à créer des lois et des règlements qui protègent la population canadienne et d’aider les particuliers à prendre des décisions financières.

Devenir actuaire

Les actuaires n’exercent pas uniquement leurs activités dans les domaines des assurances et des régimes de retraite. On les retrouve aussi dans le secteur bancaire, dans le domaine de l’intelligence artificielle et même dans celui des changements climatiques, où ils aident entreprises, gouvernements et organisations de tous genres à prendre de bonnes décisions pour l’avenir de toute la population canadienne.

Pour les élèves du secondaire au Canada qui s’intéressent à la carrière d’actuaire, le parcours comprend ce qui suit :

  • Choisir les mathématiques au secondaire. Il faut avoir réussi certains cours de mathématiques, comme l’algèbre et le calcul de 12e année ou secondaire 5.
  • Obtenir son diplôme en actuariat. Pour suivre un parcours plus direct vers l’obtention d’un titre actuariel, il faut s’inscrire à un programme d’actuariat dans l’une des universités canadiennes agréées par l’ICA : Université Concordia, Université Simon Fraser, Université de Montréal, Université du Québec à Montréal, Université Laval, Université de Calgary, Université du Manitoba, Université de Regina, Université de Toronto, Université de Waterloo, Université de Western Ontario.
  • Obtenir sa qualification par l’entremise de l’ICA. Suivez les cours et passez les examens d’actuariat de l’ICA pour devenir membre associé de l’Institut canadien des actuaires (AICA). Faites progresser votre carrière en devenant Fellow de l’Institut canadien des actuaires (FICA), soit le titre le plus élevé de la profession actuarielle au Canada.

Visitez toutsurlesactuaires.ca pour en savoir davantage au sujet de cette carrière enrichissante et pour tracer votre parcours afin d’aider la population canadienne à faire face à l’avenir en toute confiance.